Technicien / technicienne de maintenance en agroalimentaire
Automobiles, robots, tracteurs, avions..., les « pros » de la maintenance industrielle travaillent dans les secteurs les plus divers. Plutôt prévenir que guérir, c'est leur devise. Tout mettre en oeuvre pour éviter la panne, c'est leur rôle.
" Laurent Arnel. Je suis technicien de maintenance chez Airbag nutrition depuis 5 ans.
J'’ai passé un BEP-CAP électrotechnique à Alès en deux ans. Puis j’'ai passé un bac professionnel EIE (équipement électrique et industriel) en deux ans à Alès aussi. Puis après, je suis venu sur Nîmes passer mon BTS maintenance industrielle.
Le poste de technicien maintenance commence par le passage de consignes avec son collègue postier. Ça consiste à maintenir en état de marche l’'outil de production pour qu'’il soit productif au maximum. Autant électrique que pneumatique, que mécanique et hydraulique. Pour dépanner les machines, on a besoin de pièces détachées donc il faut passer les commandes, relancer les fournisseurs.
Il y a beaucoup de travail de communication avec les responsables production et avec la direction. Il faut être bien sur polyvalent, ordonné, minutieux et soucieux de la qualité de son travail. Ce qui est intéressant dans le technicien de maintenance, c’'est d'’être dans l’'opérationnel, sur le terrain mais aussi il y a également une tâche administrative intéressante. Le travail tous les jours est différent. C’'est ça qui est plaisant dans la maintenance, il n'’y a pas de routine.
Le responsable maintenance est de journée et on travaille beaucoup en équipe avec lui pendant ses horaires de travail et il nous donne les tâches à faire. Mon collègue qui est toujours du matin fait 5h-12h. Moi, je fais 12h-19heures. A midi quand j’arrive, on fait un topo sur les choses qu'’il a fait, les choses qu'’il reste à faire et en fonction de ça, le responsable maintenance actualise le planning.
Si je suis allé jusqu’'au BTS maintenance industrielle, c’'est justement pour avoir des perspectives d’'évolution et pour pouvoir éventuellement remplacer le responsable maintenance actuel quand il partira à la retraite. Ça me plairait de prendre des apprentis comme moi j’ai été pris ici et leur passer le savoir."
Anticiper la panne
Tout pour éviter la panne et l'interruption d'une production, c'est l'objectif prioritaire des « pros » de la maintenance préventive. La moindre défaillance technique pouvant entraîner des coûts supplémentaires élevés, mieux vaut miser sur le contrôle, la surveillance et l'entretien régulier des équipements. Gros plan sur le planning d'intervention.
Dépanner
Si malgré tout, une panne survient, il faut alors intervenir au plus vite. À l'aide de tests et de mesures, le technicien de maintenance établit un diagnostic et effectue les opérations qui s'imposent. À lui de changer une pièce défectueuse, modifier des réglages, corriger certaines données du programme informatique qui pilote les machines automatisées... et d'effectuer la remise en service.
Optimiser l'outil de production
Chercher à fiabiliser et améliorer l'outil de production : c'est aussi le rôle de ce technicien qui cherche par tous les moyens à réduire les coûts. Toujours à l'affût des évolutions technologiques, il conçoit et propose des solutions, en vue d'optimiser la sécurité et les performances des matériels.
Le goût de la technique
Les entreprises recherchent des professionnels ayant des connaissances techniques dans les disciplines suivantes : automatismes, mécanique, hydraulique, pneumatique, électricité industrielle. Place aux profils curieux, toujours en quête des dernières technologies et prêts à se maintenir en permanence à niveau.
Le sens de la communication
En maintenance, être un as de la technique ne suffit pas. Savoir informer est aussi une priorité. Être capable d'écouter, de dialoguer et de convaincre sont des atouts précieux pour un futur « pro » de la maintenance. Portes ouvertes à ceux qui aiment travailler en équipe, pour résoudre des problèmes complexes.
Savoir s'adapter
Aujourd'hui, les entreprises recherchent des professionnels flexibles, disponibles et prêts à se remettre en question, pour mieux évoluer. Tapis rouge aux techniciens « maintenanciers », capables de s'adapter sans cesse, aussi bien à de nouveaux matériels qu'à de nouvelles pannes. Profil routinier, s'abstenir !
Curiosité technique, bon raisonnement, bonne analyse, esprit méthodique, bonne organisation et autonomie, souplesse relationnelle. Réactivité accompagnée de calme et de rigueur vis-à -vis des dépannages, ceux-ci nécessitent en effet de ne pas avoir peur de prendre des décisions et d'agir dans des situations risquées, tout en respectant strictement des consignes de sécurité.
Facteurs de pénibilité : bruit, manutentions manuelles de charges, postures pénibles.
Voir les fiches métiers médico-professionnelles du CISME, centre interservices de santé et de médecine du travail en entreprise et le catalogue des formations Afpa, association pour la formation professionnelle des adultes.
Sur les installations de production
Le technicien en maintenance industrielle travaille essentiellement sur des installations de production en usine et sur des équipements de transport (automobile, aéronautique, ferroviaire, naval). Toujours en équipe, il est en liaison permanente avec les services internes de l'entreprise et les partenaires extérieurs.
Sur place ou à distance
Avec l'avènement de l'informatique industrielle, les conditions de travail ont beaucoup changé. On peut aujourd'hui dépanner sans se déplacer : c'est la télémaintenance. Le diagnostic se fait alors, à distance, par téléphone ou sur l'internet. En cas d'urgence, il faut être disponible et prêt à intervenir à tout moment. Attention aux horaires irréguliers : la panne n'attend pas.
Avec des outils informatiques
Le technicien de maintenance intervient sur des équipements automatisés, en suivant les instructions d'un programme informatique. Diagnostic par système expert interposé, gestion de la documentation ou des pièces de rechange,... cet expert en MAO (maintenance assistée par ordinateur) bénéficie d'outils informatiques spécialisés.
Des besoins croissants
Indispensable dans tous les secteurs industriels : automobile, aéronautique, construction mécanique, transports, agroalimentaire, chimie, biomédical, nucléaire... la maintenance recrute. Les entreprises de production sont les principaux recruteurs, suivies des sociétés sous-traitantes. Près des deux tiers des offres sont en province.
Un large éventail de postes
Les techniciens en maintenance peuvent occuper tout un éventail de postes, à l'intérieur d'une entreprise : responsable sécurité, responsable clientèle, études-développement, spécialiste en maintenance assistée par ordinateur... Certains secteurs (aéronautique, froid) demandent des professionnels formés à leurs techniques spécifiques.
Des possibilités d'évolution
Deux impératifs pour évoluer dans la maintenance : être polyvalent et avoir de l'expérience. Un technicien confirmé peut devenir chef d'équipe. Il peut aussi évoluer vers des postes de responsable en fabrication ou en qualité. Dans tous les cas, la formation continue est un atout de taille.
Salaire du débutant
Entre 1500 et 1900 euros brut/mois
Les formations en maintenance industrielle couvrent une large gamme de domaines techniques : mécanique, électricité-électronique, électrotechnique, hydraulique... Tour d'horizon :
maintenance des équipements industriels (MEI) ou technicien aérostructure.
Après un bac S ou un bac techno STI2D (développement durable), préparer en deux ans, un ou un est un choix plébiscité par les recruteurs. Quelques exemples : BTS mécanique et automatismes industriels, BTS maintenance industrielle, BTS électrotechnique, DUT génie industriel et maintenance, DUT génie électrique et informatique industrielle...
Après un BTS ou un DUT, certaines sciences et technologies, orientées gestion de la production industrielle, permettent en un an, d'accéder à des postes de responsable en maintenance.
À retenir : la moitié des techniciens débutants ont un bac + 2, 16 %, un bac pro ou techno. 19 % des diplômés en maintenance, ont été formés par le biais de l'apprentissage.
Liens utiles
Trouver sa formation avec l’Onisep : Recherche thématique --> Une formation.
ARIA-LR, Association régionale des industries agroalimentaires du Languedoc-Roussillon
www.agroalimentaire-lr.com .
Association régionale pour l' emploi et la formation en agriculture
04 67 49 11 13 - www.arefa.org .
Les industries alimentaires : www.metiers-industries-alimentaires.com .
La Coopération Agricole en Languedoc-Roussillon (FRCA), www.cooperation-agroalimentaire.com .
Association pour l'emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l'agriculture et de l'agroalimentaire (APECITA) www.apecita.com .
Les guides Onisep sur ce secteur
Quels métiers pour demain?, dossier, 2013.
Les métiers de l'électronique, collection parcours, 2014.
Les métiers de la mécanique, collection parcours, 2014.
Les métiers de l'énergie, collection parcours, 2013.
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