Assistant funéraire / assistante funéraire
Contact essentiel de la famille endeuillée, l'assistant (ou conseiller) funéraire l'accueille, l'informe et la conseille sur l'organisation des obsèques et de la cérémonie. Le conseiller funéraire est également en lien avec les différents intervenants (mairie, culte, police etc.).
" Je m'appelle Hakim, j'ai 31 ans. Je travaille dans le domaine des pompes funèbres et j'exerce le métier d'assistant funéraire. Le métier d'assistant funéraire, c'est le principe d'organiser tout ce qui est funérailles, les choix religieux ou tous types de volonté durant les obsèques d'un proche. Il n'y a pas de diplôme spécifique au domaine funéraire. Je me suis arrêté à l'école donc en terminale. Donc il n'y a pas besoin d'avoir une évaluation scolaire. Par contre, il y a une obligation de faire un stage de 96 heures que j'ai effectué. On apprend la déontologie, la législation et tout ce qui permet de devenir assistant funéraire. Les familles nous appellent pour nous avertir qu'ils viennent de perdre un proche. A partir de là , la plupart du temps on se dirige à leur domicile. Ils voient l'employé des pompes funèbres. Le premier abord n'est pas facile, ils sont toujours dans la peine. Au fur et à mesure de l'entretien avec la famille, on les rassure. Ça leur permet justement de savoir que tout va bien se passer. L'organisation est en cours, à partir de là , eux, ils commencent à se préparer au deuil. On voit plusieurs personnes. Il y a des choses qui sont indispensables, comme la mairie, l'état civil, la police. Et ensuite, vous avez tout ce qui est extérieur par rapport à l'organisation, les associations. Il faut avoir des qualités humaines, bien s'organiser. Il faut que moralement, on ait le courage, la volonté, avoir un caractère assez important pour pouvoir justement ne pas être imprégné de la tristesse des familles. Ce qu'on va rechercher pour se satisfaire du métier d'assistant funéraire, c'est les remerciements des familles. Ce métier là permet aussi psychologiquement un sens de la vie peut-être plus important que d'autres. Pour l'avenir, en espérant que tout se passe bien, peut-être un jour être mon propre employeur. Donc m'occuper d'une société de pompes funèbres, de m'occuper moi-même de la structure."
L'assistant funéraire reçoit la famille, effectue les démarches administratives et organise les obsèques. Il accompagne la famille tout au long des obsèques. Il est également chargé de la vente des prestations, leur suivi commercial ainsi que de l'ensemble des produits et services funéraires. Il est le « maître d'oeuvre » de l'organisation des obsèques, gérant de fortes contraintes de coordination et les relations avec les différents intervenants et à ce titre anime et dirige la cérémonie funéraire.
Les métiers du funéraire font appel à de fortes qualités humaines d'écoute, de discrétion, de disponibilité et à un grand sens des autres. Ce moment crucial de la vie des personnes exige professionnalisme et qualités humaines :
- des qualités psychologiques pour bien appréhender les typologies des familles dès leur accueil ;
- une aptitude à accompagner et réconforter les personnes avec le souci de simplifier des démarches difficiles ;
- une capacité à se positionner comme maître d'oeuvre des obsèques pour soulager les familles.
Des qualités de commercial sont requises car ce professionnel conseille et vend les prestations funéraires aux familles en fonction de leurs besoins.
L'assistant funéraire a des qualités d'organisation. Il sait en effet définir et mettre en oeuvre le déroulement des obsèques en fonction des souhaits du défunt et de la famille et des contraintes techniques et humaines, coordonner l'ensemble des intervenants, anticiper les modalités des obsèques en fonction des typologies de décès et rectifier les erreurs à toutes les étapes du processus, répondre aux obligations règlementaires, activer les contacts avec les différents tiers (culte, police, journaux...), rédiger les documents administratifs.
Le métier nécessite une certaine disponibilité (astreintes de nuit, de week-end et de jours fériés). L'assistant funéraire peut travailler dans le secteur privé ou dans la fonction publique territoriale (dans une commune, ou une structure intercommunale). Le travail se fait au bureau, avec des déplacements fréquents au domicile des familles ou dans les établissements de soins, maisons de retraite. Métier de contact, l'assistant funéraire a des relations permanentes avec les thanatopracteurs, et collabore avec les services comptables et d'état civil.
Salaire du débutant : entre 1 100 et 1 800 euros net par mois. Perspectives dans l'emploi : avec de l'expérience, l'assistant funéraire peut devenir maître de cérémonie
Le conseiller funéraire doit être titulaire du diplôme de conseiller funéraire.
Ce diplôme doit être obtenu dans les 12 mois à compter du début de l’exercice dans la fonction.
Contenu de la formation : législation et réglementation funéraires ; Psychologie et sociologie du deuil ; Pratiques et rites funéraires ; Hygiène, sécurité et ergonomie ; Conception et animation d’une cérémonie ; Encadrement d’une équipe ; Produits, services et conseil à la vente ; Réglementation commerciale.
Le niveau de base le plus souvent requis correspond à un niveau bac, bac +2, souvent à dominante commerciale.
Afin de renforcer la professionnalisation des acteurs et l'attractivité du secteur, des diplômes ont été créés depuis une quinzaine d'années tels que le diplôme national pour les assistants funéraires, la formation de conseiller funéraire ou de chef d'entreprise de services funéraires, et plus récemment des spécialisations, comme le DU de droit funéraire à la Faculté libre de droit de Lille.
Dans la fonction publique territoriale, ce métier est accessible sur concours externe et interne avec conditions de diplôme et/ou examen d'intégration en fonction du cadre d'emploi.
Il existe également un CQP Assistant funéraire
Un CQP, certificat de qualification professionnelle, atteste avant tout de la maîtrise par un individu de compétences liées à une qualification. Créé et délivré par les branches professionnelles pour répondre à ses besoins spécifiques, il permet aux salariés d'acquérir une qualification opérationnelle reconnue. Le CQP n'est pas un diplôme mais il est reconnu par la convention collective ou l'accord de branche auquel il se rattache. On peut se former à un CQP dans divers organismes de formation liés ou non aux branches professionnelles et les centres agréés. On peut également obtenir tout ou partie d'un CQP par la validation des acquis de l'expérience.
Retrouvez tous les CQP reconnus dans le répertoire national des certifications professionnelles.
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